Un Historique de la Section Française de l’I.E.E.E.
Exposé fait Michel-H.Carpentier (avec intervention de Jean Lebel) le 20 Octobre 2011 à l’occasion du cinquantenaire de la section. Il y a 50 ans, je n’étais pas membre de la section française de l’I.E.E.E. pour deux raisons – au moins. La première c’est que l’I.E.E.E. n’existait pas ni aux U.S.A. ni ailleurs : il y avait l’A.I.E.E. dédiée aux courants dits forts, et l’I.R.E. dédiée aux courants dits (parfois vraiment à tort : on en verra au moins un exemple tout à l’heure) faibles. De même, y avait-il en France la S.F.E. pour les courants forts, et la S.F.E.R. pour les faibles. Parmi les présidents de la S.F.E., on peut noter Pierre Ailleret, Maurice Ponte, directeur général (ou président) de la C.S.F.
Parmi les présidents de la S.F.E.R., de Broglie (mon ancien professeur de SupElec, et prix Nobel), Maurice Ponte (de C.S.F.), Georges Goudet dont on reparlera, Louis-Joseph Libois (qui lança en France la téléphonie numérique et fut plus tard patron de France-Télécom ) et Elie Roubine. La fusion de l’A.I.E.E. se fit en 1963 pour donner naissance à l’I.E.E.E. et la fusion de la S.F.E. et de la S.F.E.R. se fit 9 ans plus tard pour donner la S.E.E. dont l’un des premiers présidents fut Maurice Ponte, et l’un des derniers François Ailleret, le fils de Pierre. Mais en 1961, je n’étais pas non plus membre de l’I.R.E. (et encore moins de l’A.I.E.E.) !
Je reviens sur les anniversaires de cinquante ans ! Il y a un an j’ai été invité au cinquantième anniversaire d’une organisation d’enseignement post ingénieur à la fondation de laquelle j’avais participé. Le jeune et brillant conférencier qui a expliqué la fondation de l’organisme n’était pas du tout dans le coup lors de la fondation il y a cinquante et un ans. Il a quand même fit un bon laïus … peut-être incomplet. Il en serait de même aujourd’hui si je faisais ce laïus en entier…sauf que, puisque nous avons avec nous l’un des fondateurs de la Section Française de l’I.R.E. en la personne de Jean Lebel, je vais donc lui demander de venir me rejoindre et de raconter ses souvenirs. Notre ami Jean Lebel, outre l’I.E.E.E., a été président des anciens de SupElec, et a eu une action essentielle dans l’évolution des Ingénieurs et Scientifiques de France. Il m’a aidé dans l’organisation de plusieurs congrès de l’I.E.E.E., et j’oublie ses actions à la F.A.S.F.I.D. au C.N.I.F. etc.